Archives des articles tagués Tricot-Graffiti

Tricot Pirate, c’est le nom d’artiste de Karine Fournier. Cette tricoteuse des plus audacieuse et créative se lance un défi de taille! Depuis dix ans, cette pirate de la maille recouvre l’espace public de laine pour faire sourire et tisser des liens. Karine, c’est aussi une amie que j’adore. Je vous invite à participer en grand nombre à sa campagne de socio-financement qui se termine le 14 juillet en cliquant sur ce lien magique. Grâce à vos contributions, elle donnera libre court à sa lubie et son imagination en investissant les parcs, les rues et les ruelles; recouvrant poteaux, parcomètres, supports à vélo, nids de poule, etc. Rien ne pourra lui échapper!

Écoutez-la vous expliquer ce qui la motive dans cette courte vidéo et lisez cet article emballant dans URBANIA.

Les esprits qui demeurent dans l’éther n’envient-ils pas à l’homme sa douleur? ~Khalil Gibran

L’automne se pointe le nez et une marche en montage me semble tout indiquée… C’est sur le Mont-Royal que j’ai fait mon nid, le temps d’une ballade. La nature, c’est inspirant. Il ne s’agit que d’écouter pour entendre, que de regarder pour voir. Tou est là, sans qu’on aille à réfléchir au comment du pourquoi. La vie, c’est si simple parfois. Comme tricoter!

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Je rêve d’un peuple qui commencerait par brûler les clôtures et laisser croître les forêts ! ~Henry David Thoreau

Pourquoi érige-ton des murs physiques ou imaginaires entre les êtres humains, entre les pays? À un moment où certains discours politiques se durcissent au sud de la frontière, la métaphore du mur prend de plus en plus de place dans la psyché collective, d’une teneur alarmante. Un mégalomane peut faire croire à une population asservie qu’elle n’aura plus à craindre l’Autre. Des murs tombent, d’autres s’érigent ou se rêvent. Le mur de Berlin, de Palestine ou du Mexique… autant de barrières ontologiques qui font davantage pour refermer une société sur elle-même, éprise de peur et de préjugés, mal aiguillée sur les vrais enjeux et sur la nature de la réalité. Plus de dommages sont fait en voulant protéger – de manière bien intentionnée ou non – contre un prétendu danger. Lorsque construction devient projection.

Conjonctures et dérives.

C’est à cet instant que la déclaration de NUTOPIA, pays imaginaire de John Lennon et Yoko Ono, créé en 1973, devient plus réel que jamais : « Nous annonçons la naissance d’un pays conceptuel, NUTOPIA. La citoyenneté du pays peut être obtenue par la déclaration de votre connaissance de NUTOPIA. NUTOPIA n’a pas de territoire, pas de frontières, pas de passeport, uniquement des habitants. NUTOPIA n’a pas d’autres lois que les lois cosmiques. Tous les citoyens de NUTOPIA sont les ambassadeurs du pays… »

J’ai profité de mon passage en Californie pour photographier l’art urbain à Venice Beach, que l’on surnomme la « Venise d’Amérique » à cause de ses nombreux canaux. Un endroit que j’adore visiter, où il fait bon errer sans but, ancré dans le moment présent. L’expression artistique vibrante est très présente dans ce quartier reconnu pour sa tolérance. L’ouverture d’esprit propre à l’État doré en font un lieu unique, voire mythique, propice à la découverte et l’éclosion de nouveaux styles de vie, de pensées et de courants esthétiques. Clôtures et murs sont réappropriés et investis de laine, papier et peinture. L’art sera toujours un agent de progrès, signe d’avancement, garant du désir d’abolir les clivages. Communiquer ce qui nous unit même si ce n’est pas toujours facile à entendre ou de se raconter. L’eau suggère à la fois l’imaginaire humain et l’abolissement des frontières. C’est l’élément qui fuit, se défile, que l’on tente de contenir. On pourra construire des murs, des canaux, ériger des barrières, des cloisons, mais on ne pourra jamais arrêter la connexion intrinsèque de l’esprit, du vivant.

Comme l’a dit si bien Yun Son-Do,  « l’eau seule est éternelle. »

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La pierre n’a point d’espoir d’être autre chose qu’une pierre. Mais, de collaborer, elle s’assemble et devient temple. ~Antoine de Saint-Exupéry

Et si collaboration était le mot clé garant de notre futur, voire de notre survie sur terre, comme l’indique le chercheur Yves Morieux ici. En éliminant le trop plein de bureaucratie par exemple, en oeuvrant ensemble pour se passer le bâton comme dans une course à relais, nous réussirons ensemble à changer le cours des choses. Au-delà des grandes organisations, cette métaphore m’interpelle : « Le miracle de la coopération multiplie l’énergie et l’intelligence de l’effort humain. » Nous pouvons faire plus avec moins. En assemblant des bouts tricotés par diverses personnes, le tricot-graffiti exprime cette volonté et cette capacité à créer un résultat qui surpasse la somme de ces parties. Si chacun participait au bien commun grâce à de petits gestes, le monde en serait transformé.

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J’ai partagé mes réflexions et mon expérience avec la journaliste Delphine Caubet l’automne dernier. L’article est paru dans la revue Reflet de Société (avril/mai 2015). Ce magazine d’information entièrement indépendant est financé et disponible par abonnement seulement ce qui permet de soutenir leur mission d’offrir un « regard différent, critique et empreint de compassion sur les grands enjeux de société. » Tous les profits générés sont remis à l’organisme Le Journal de la Rue qui offre des services de reinsertion sociale aux jeunes. Vous pouvez lire l’article « Des mailles à la rue : Le tricot-graffiti » en ligne ICI.

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L’amour que nous recherchons est beaucoup plus que la sensation euphorique des papillons-dans-l’estomac que provoque une nouvelle romance; c’est aussi la consolation ineffable d’être connu dans son for intérieur, accepté et entouré de bons soins. C’est le sentiment profond de paix et de tranquillité d’esprit qui découle d’un rapprochement intime avec un autre être humain. ~Daphne Rose Kingma

En couple ou non, la fête de l’amour est une invitation à créer un climat d’entraide, de communication et de tendresse avec tous ceux qui nous entoure. Joyeuse St-Valentin !

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Le pardon est là précisément pour pardonner ce que nulle excuse ne saurait excuser. Il est fait pour les cas désespérés ou incurables.  ~Vladimir Jankélévitch

Le pardon est un thème prédominant en ce début d’année mouvementé. Une semaine après l’attentat meurtrier du 7 janvier 2015, le journal satirique Charlie Hebdo publie à nouveau une caricature du Prophète Mahomet, cette fois avec l’inscription « Tout est pardonné. » Une image improbable. On pardonne tout d’abord pour soi, pour se libérer, pour ne pas sombrer dans la folie, pour dompter l’impardonnable, pour contrer la haine. Pardonner, c’est aller dans le sens de la paix. Comme l’écrit si bien Marianne Williamson dans son livre Un Retour à l’Amour : « Le pardon est pareil à un art martial de la conscience. Dans l’Aïkido et dans d’autres arts martiaux, on esquive la force de l’assaillant plutôt que d’y résister. L’énergie de l’attaque se retourne alors comme un boomerang contre l’assaillant. Notre force consiste à ne pas réagir. Le pardon procède de la même façon. Quand nous contre-attaquons – et la défense est une forme d’attaque – nous prenons l’initiative d’une guerre que personne ne peut gagner. Comme le manque d’amour n’est pas réel, il ne nous affecte pas, ni nous-mêmes ni les autres. Le problème, bien sûr, est que nous pensons qu’il nous affecte. En cherchant un miracle, nous cessons de participer aux batailles de la vie. »

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Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement. ~Bouddha

La vie est changement. L’impermanence, l’une des doctrines du bouddhisme, exprime bien cette notion que l’existence est, sans exception, transitoire et dans un état constant de flux. Le passage des saisons est une belle métaphore qui représente ce mouvement, d’un début et d’une fin. L’absence de permanence peut se révéler difficile à accepter ou bénéfique tout dépendent comment elle est vécue. Toute fin est aussi une opportunité renouvelée de revoir, recommencer et revivre. L’acceptation des choses telles quelles sont devient alors un mantra. Une façon d’aborder cette grande aventure qu’est le changement perpétuel.

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Le 3 octobre depuis 1990 a lieu le Jour de l’Unité allemande qui célèbre la réunification du pays. Le mur de Berlin a divisé la ville durant plus de 28 ans (1961-1989). Au centre de la guerre froide, période durant laquelle deux idéologies dominantes s’affrontent, le « mur de la honte » pour les uns et le « mur de protection antifasciste » pour les autres, il a été l’emblème de la guerre froide. Le 9 novembre prochain aura lieu le 25e anniversaire de sa chute.  « En plus de représenter un bouleversement majeur dans les sphères économiques et politiques du monde, la chute du mur de Belin incarne une victoire pour les droits de la personne. C’est un symbole qui continue d’inspirer des milliers de militants en quête de liberté et de démocratie » rappelle Daniel Casillas dans un article publié dans le Métro ici. En mémoire de ceux et celles qui ont perdu leur vie en tentant de fuir à l’Ouest ou qui ont été emprisonné sous la dictature autoritaire de l’Est, j’ai osé une petite « touche de douceur » à Bernauer Strasse.

Berlin Berlin

Berlin Wall