Notre culture est actuellement assoiffée de sens, en demande de choses qui nous relient avec le monde et avec les autres, de choses qui soient une vraie nourriture pour l’âme. Le tricot est un moyen de prendre le temps d’apprécier la vie, de trouver ce sens et de créer des liens. ~Bernadette Murphy (Zen et Art du tricot)
Aujourd’hui, c’est la Journée de la lenteur !
Je serai au Parc Lafontaine près de la statue Félix Leclerc (angle Rachel et Calixa-Lavalée) entre 15h et 18h avec le collectif Les Ville-Laines. Vous trouverez ici l’horaire de la journée la plus longue et lente de l’année. Apportez une chaise ou une couverture pour vous asseoir et votre tricot en cours. Des aiguilles et de la laine seront disponibles pour celles et ceux qui veulent apprendre à ralentir.
Dans son livre Éloge de la lenteur, Carl Honoré fait l’apologie du tricot comme activité de relaxation par excellence : « Le tricot est par nature une activité lente. On ne peut tricoter plus vite en appuyant sur un bouton ou un cadran numérique. La véritable joie du tricot naît plus du temps que l’on y passe que du résultat final. Des études montrent que la danse rythmée et répétitive des aiguilles peut abaisser le rythme cardiaque et la pression sanguine, en amenant le tricoteur à un état de tranquillité proche de la méditation. » L’auteure de Zen and the Art of Knitting, Bernadette Murphy renchérit : « Ce qu’il y a de mieux, dans le tricot, c’est sa lenteur. Cela prendre tellement de temps que l’on peut apprécier la beauté inhérente à chaque petite tâche menant à la réalisation d’un pull. On sait que l’ouvrage ne sera pas fini le jour même – et sans doute pas avant de longs mois – , ce qui nous permet de faire la paix avec la nature indéterminée de la vie. Tricoter est un apprentissage de la lenteur. »
Dans une société où la compétition, la performance et l’accélération à outrance sont de mises, voire fortement encouragées, ralentir devient un acte de revendication. En pratiquant une activité lente telle que le tricot (surnommé »le nouveau yoga ») ou le Qigong, nous apprenons à nous reconnecter avec nous-mêmes et à apprécier le moment présent. Une culture de la lenteur permet une approche plus intuitive et organique de la vie. En ralentissant, nous sommes en mesure de propager la paix et de développer une société moins axée sur les résultats et davantage sur l’harmonie des rapports humains.
Où que vous soyez, aujourd’hui, je vous souhaite de passer une douce journée tout en lenteur!